[CAAMT] Prologue : Sous une pluie de larmes

Publié le par Alliya

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Et voilà, il est temps pour moi de mettre en ligne ma deuxième fic, elle aussi relue et corrigée, voir modifiée, au fur et à mesure ^^

ENJOY !!!

 

 

 

 

Continuer à avancer, malgré tout ...

 

 

Lorsque notre vie s'effondre, que le bonheur disparait, c'est comme si le sol s'ouvrait sous nos pieds pour tout engouffrer. la souffrance devient notre compagne, et la mor tune délivrance. mais pourtant, il faut continuer. Continuer à avancer, malgré tout...

 


 

Quelques petits rappels :

 


Primo : Cette Fic est à caractère YAOI et contient donc des relations entre hommes. Alors pour ceux qui n’aiment pas ça, vous êtes prévenus, je ne vous prends pas en traitre.
Deuxio : SPOILER ( à l'époque)  Cette fic, je l’ai commencée quand les scans en étaient au chapitre 365 environ. Bref, quand l’équipe de Naruto et celle d’Hinata and co sont à la recherche de Sasuke.
Précisions importantes : j’ai apporté quelques modifications ( ce qui en fait pour ainsi dire un AU, mais bon, toute fic Naruto devient du AU, quand on y pense, vu qu’on invente une trame, ou la change un peu, donc…) :
1 : Itachi n’a jamais provoqué Sasuke, l’appelant au domaine Uchiha, ils ne se sont donc jamais battus
2 : Jiraya n’est pas parti de suite trouver Pein, j’ai mis un peu de décalage, comme vous le verrez plus tard.
3 : cette fic se passe plusieurs années après les évènements cités au dessus. C’est dit dans la fic, mais je préfère préciser ici aussi.

 

 

 

 

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                                        Prologue : Sous une pluie de larmes

 

 

Cela faisait plusieurs heures que le ciel déversait ses eaux sur le village caché de Konoha. Les premières gouttes avaient fait leur apparition en fin d’après-midi. Quelques unes au départ, qui avaient annoncé une averse conséquente et continue, et qui ne semblait pas faiblir alors que le soleil, caché derrière ces épais rideaux gris, s’était déjà couché depuis deux bonnes heures. Les rues du village s’étaient vidées, petit à petit, avec l’avancé de l’orage. Les parents avaient apprécié l’averse qui leur avait permis de faire rentrer à la maison leurs enfants plus facilement, alors que ces derniers, eux, lui en voulaient pour les avoir obligé à abréger leurs jeux. Les ninjas de garde ce soir là avaient soupiré, se préparant à une longue nuit de veille sous une eau glaciale. La pluie avait transformé l’atmosphère de Konoha et l’humeur de ses habitants. Un voile de tristesse semblait s’être abattu sur le village. C’était du moins l’avis de ceux qui regardaient de temps en temps par la fenêtre, ou bien encore celui des ninjas chargés d’assurer la protection du village pendant la nuit, et ce quel que soit le temps. 

    Il y avait pourtant une personne qui restait indifférente à cette pluie diluvienne. Elle ne se trouvait pourtant pas à l’abri, bien au chaud sous sa couette. Non, les gouttes d’eaux tombaient bel et bien sur son corps. Ce n’était pas non plus un garde, contraint de se tremper pour suivre les ordres de l’Hokage, et pour la sécurité du village. Non, cette personne était dehors de son propre chef, sans avoir reçu un quelconque ordre. Sur la montagne aux Hokage, au sommet de la tête du très regretté Yondaime, assis à même la roche trempée, ses jambes repliées entourées de ses bras, ses cheveux couleur des blés plaqués autour de son visage par la pluie qui avait également trempé ses vêtements depuis longtemps, Uzumaki Naruto semblait ne pas se rendre compte du déluge qui s’abattait sur lui. Les yeux perdus dans le vide devant lui, mais l’esprit loin, très loin du village qui s’étendait à ses pieds. Très loin de tout… Immobile comme il l’était, totalement indifférent à la pluie qui ruisselait sur son visage et son corps, il ressemblait presque à une statue d’un réalisme saisissant, oubliée là par son créateur…

    Dix bonnes minutes passèrent encore, sans qu’il n’esquissât le moindre mouvement. Seuls les battements de cils permettaient de dire qu’il s’agissait bel et bien d’un être vivant doué de la capacité de mouvement. La pluie s’était légèrement calmée, même si elle tombait encore, se transformant simplement en bonne averse, oubliant le déluge précédent. Finalement, la solitude du blond sur son perchoir fut brisée. Si Naruto perçut son arrivée, il n’en montra rien. Mais le nouveau venu lui, savait que sa présence n’était pas inconnue du blond. Ainsi, trempé des pieds à la tête, Sai s’approcha, ni trop vite ni trop lentement, de la personne qu’il avait cherchée depuis qu’il avait pu quitter le bureau de l’Hokage. Pour dire la vérité, il ne l’avait pas cherché bien longtemps. Il avait su où il le trouverait. C’était une habitude. A chaque fois que Naruto ressentait le besoin d’être seul, pour réfléchir ou simplement avoir un peu de calme, il se rendait ici. Sai vint s’asseoir à ses côtés, en silence, laissant son regard se poser sur le village en contrebas. Ils restèrent ainsi pendant cinq bonnes minutes, sans bouger si parler. Finalement, le dessinateur écarta une mèche brune qui lui collait au visage et lui venait dans les yeux.


- Tu le hais ? demanda t-il calmement, en regardant Naruto.


Seul le silence lui répondit, troublé uniquement par le son de la pluie tombant sur la roche. Au bout d’un moment, les lèvres de Naruto remuèrent, pour articuler un mot.


- Non.


Il avait parlé d’une voix neutre, sans émotion. Normale. Comme si Sai et lui parlaient de la pluie et du beau temps. Le brun l’observa avec attention. Vu de l’extérieur, il semblait très calme et rien ne laissait transparaître ce qu’il pouvait penser en ce moment. Sai se demanda ce qu’il en était, à l’intérieur. Si c’était un gigantesque néant, ou si au contraire faisait rage une tempête que rien ne pouvait apaiser, et qui faisait écho, ou plutôt à laquelle avait fait écho la furie des éléments, un peu plus tôt. Le jeune homme allait recommencer à parler, pour ne pas laisser le silence revenir, mais il fut devancé.


- Je ne le hais pas. Je n’ai jamais pu, de toute façon. Et je crois que je ne le pourrai jamais…


A nouveau, une voix sans émotion apparente, sans pourtant être atone. Une voix normale. Une voix neutre et calme qui cachait beaucoup de choses, Sai le savait. Cela faisait longtemps à présent qu’il connaissait Naruto. Il savait que ce dernier était capable d’opérer un contrôle total sur sa voix et son expression, pour ne laisser filtrer aucune émotion. Même dans les situations critiques. Surtout dans les situations critiques.


- Malgré ce qu’il a fait ? insista-t-il, sa voix restant neutre également.


Il avait toujours un peu de mal à montrer ses émotions, malgré le temps qui s’était écoulé depuis son entrée dans l’équipe 7. Il n’était donc pas rare qu’il retrouve lui aussi sa neutralité. Naruto ne répondit pas tout de suite.


- Je savais que cela risquait d’arriver un jour, dit-il finalement. Je m’y étais préparé. Même si j’aurai préféré que cela ne se produise jamais…


Il se tut ensuite à nouveau, fermant les yeux. Oui, il aurait tout donné pour que ce qui s’était produit dans l’après-midi n’arrive jamais. Mais c’était arrivé. Et il ne pouvait changer le passé. Quand bien même l’aurait-il pu, il n’en avait pas le droit, il le savait. Même si cela faisait mal. Horriblement mal.


- Non, malgré ce qu’il a fait, je ne le hais pas, reprit-il finalement. De toute manière, j’ai promis de ne pas le haïr, si c’était lui qui vivait… Et je tiens toujours mes promesses.


- Je sais.


Sai reporta son attention sur le village, et le silence s’installa à nouveau. Finalement, le dessinateur reprit la parole.


- Le Conseil se réunira demain en fin de matinée pour statuer sur son sort, annonça-t-il. En huis clos. Hokage-sama ne veut pas que sa présence au village soit connue, pour le moment.


- Tu m’étonnes…


- Un nombre limité de personne sera autorisé, continua Sai, comme s’il n’avait pas entendu l’intervention de son compagnon. Hokage-sama et les membres du Conseil, bien entendu. Deux équipes d’ANBU, dont je ferrai parti, pour la protection des membres du Conseil et sa surveillance. Kakashi-san sera présent aussi, de même que Sakura-san. Ta présence est aussi attendue.


- Je me doute, répondit Naruto, fixant toujours le vide. De toute manière, il est hors de question que cela se passe sans moi…


Sai reporta son regard sur le blond assis à ses côtés.


- Tu es sûr que tu pourras y assister ? demanda-t-il, sans le quitter du regard.


- Question stupide. Pourquoi ne le pourrais-je pas ? De toute manière, tu viens de dire que la vieille demande ma présence. Et puis n’est pas encore né celui qui pourra m’empêcher d’aller là où je veux aller.


- Ce n’est pas ce que je voulais dire, répondit Sai. Je reformule : tu te sens capable d’assister à la séance? Après tout, c’est peut être encore trop récent…


- Je vais bien, Sai, le coupa Naruto. Tu n’as pas à t’inquiéter pour ça. Je vais bien.


- Vraiment ? Alors pourquoi pleures-tu ?


La question était inattendue. Naruto sembla se figer, l’espace d’un instant. Il répondit finalement, sa voix ne laissant rien transparaître de ce qu’il ressentait.


- Ne dis pas n’importe quoi. Je ne pleure pas. C’est la pluie. Je ne pleure jamais, de toute manière.


Sai soupira, et leva une main, attrapant le menton de Naruto, et l’obligeant ensuite à pivoter pour que leurs visages se retrouvent face à face. Son autre main vint ensuite essuyer une goutte qui s’écoulait du coin des yeux du blond.


- Ça, ce n’est pas la pluie, fit Sai, avec sérieux, mais aussi avec une pointe de douceur dans la voix, ce qui était rare chez lui. Ne mens pas, Naruto. Pas à moi. Tu sais très bien que c’est inutile. Tu n’as pas à avoir honte de pleurer, tu sais. Pas après ce qu’il s’est passé. Je pense que c’est normal de pleurer. Après tout, tu l’aimais…


Les deux jeunes hommes se regardèrent un moment en silence, la main de Sai empêchant Naruto de briser le contact visuel. Finalement, l’insistance et la gentillesse de son ami eurent raison de Naruto. La digue qu’il avait érigée pour se protéger éclata brutalement, et un raz de marée émotionnel envahit le cœur du blond. Blond qui ferma finalement les yeux, ne retenant plus les larmes qui coulaient depuis un long moment déjà, sans qu’il n’en ait vraiment eu conscience. D’un mouvement brusque, rapide et imprévu, il se jeta dans les bras de Sai, qui resta pétrifié un moment, de surprise. Il n’avait jamais été à l’aise dans les démonstrations d’émotions ou de sentiments, et c’était bien la première fois que Naruto lui faisait une chose pareille ! Ce fut cette dernière pensée qui poussa le brun à réagir, et à agir. Après tout, si Naruto s’était laissé aller, au point de pleurer dans ses bras, il pouvait bien faire un effort, lui aussi. Personne ne les verrait. Et il ne pouvait définitivement pas laisser son ami comme ça. Pas après tout ce que Naruto avait fait pour lui. Il passa donc finalement ses bras autour du blond, afin de le serrer contre lui, dans une étreinte qui se voulait réconfortante, même s’il savait que cela ne suffirait pas. Mais c’était tout ce qu’il pouvait faire pour le moment.


- Vas-y, pleure, murmura-t-il. Ça fait du bien, à ce qu’on dit. Ne garde pas tout ça pour toi.


Naruto ne répondit pas. Son corps était secoué par les soubresauts qui accompagnaient ses larmes.



Ils restèrent ainsi un moment, en silence, sous la pluie. Finalement, la voix de Naruto s’éleva à nouveau, rauque et légèrement tremblante.


- Ça fait mal… Si mal… C’est comme si on m’avait arraché une partie du cœur…


- Tu l’aimais, répéta Sai. Tu as perdu une partie de toi…


Il avait entendu dire que deux personnes qui s’aimaient vraiment en venaient à ne former plus qu’un être, et que lorsque l’un venait à disparaître, l’autre se retrouvait comme amputé d’une partie de lui même. Ce n’étaient peut être pas que des histoires exagérées, finalement…


- Tu sais, j’essaie de ne rien montrer, reprit Naruto, toujours blotti dans les bras de son ami. J’essaie d’être fort. Mais je ne sais pas… je ne sais pas si j’arriverai à tenir…


- Tu y arriveras, assura le brun en lui caressant doucement les cheveux, comme il avait une fois vu un parent le faire pour consoler son enfant. Tu y arriveras car le village a besoin de toi. Nous avons besoin de toi. Et plus important encore, ils ont besoin de toi. Maintenant plus que jamais…


Sai sentit le blond se raidir dans ses bras. Il avait touché juste. Dit les mots qu’il fallait. Il savait ce qu’il devait dire pour atteindre immanquablement le blond, quel que soit son état.


- Oui, c’est vrai, ils ont besoin de moi, répondit finalement Naruto, d’une voix moins tremblante. Tout comme j’ai besoin d’eux…


Petit à petit, Sai sentit les soubresauts qui agitaient le corps de son ami s’apaiser, avant de disparaître complètement. Mais Naruto ne s’écartait toujours pas. Comprenant qu’il avait encore besoin de réconfort, de sentir une présence et une chaleur amies près de lui, Sai ne fit pas le moindre mouvement pour briser l’étreinte. Cinq bonnes minutes passèrent encore.


- Sai… Merci.


Le dernier mot avait mis un peu de temps à venir, et il n’avait pas été plus audible qu’un murmure, mais l’artiste l’avait entendu. Un léger sourire vint ourler ses lèvres.


- Les amis, c’est fait pour ça, répondit-il. C’est toi qui me l’as appris.


Le silence s’installa à nouveau. Puis…


- Sai…


- Oui ?


- Raconte ça à qui que ce soit et je te jure que je fais de ta vie un enfer sur terre…


Le sourire du brun s’étira encore.


- Je n’en attends pas moins de toi, répondit-il avec sérieux, malgré son sourire amusé. S’il en avait été autrement, j’aurai été obligé de te demander qui tu étais et ce que tu avais fait de mon meilleur ami.


Il lui sembla sentir le léger sourire qui parvint à fleurir sur les lèvres du blond, tandis que ce dernier articulait un mot, doucement.


- Baka.



                                                            A suivre….

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